La Compagnie Sens Ascensionnels

RACHID

Rachid a 20 ans et n’a pas choisi ce monde dans lequel il vit qui lui apparaît tissé de contraintes contradictoires. Il se bat avec ses angoisses, angoisse de l’avenir, peur de la prison, et cherche refuge dans sa famille en même temps qu’il la craint. A force de se replier sur lui-même, un autre lui-même le pousse au vice et à la drogue.
La Compagnie Sens Ascensionnels

Équipe

Texte : Gérard Sabbe
Mise en scène : Antoine Lemaire
Avec Henri Botte

Synopsis

Il n’a pas choisi ce monde dans lequel il vit qui lui apparaît tissé de contraintes contradictoires ; et chaque fois qu’il se cogne à cette dure réalité, il décide de fuir vers une autre planète.
Et pourtant, il n’a rien d’un extra-terrestre ! C’est un être de chair, d’émotions qui connaît la souffrance et le plaisir.
RACHID fait partie de ces jeunes de 20 ans, à la fois révoltés et tendres ; lui est encore scotché à sa mère et capable en même temps de la détester. Il s’interroge sur son existence, le droit chemin ou la faute ? L’effort ou la facilité ? Il se bat avec ses angoisses, angoisse de l’avenir, peur de la prison et cherche refuge dans sa famille en même temps qu’il la craint.
Cette fois il n’en peut plus, il est trop seul.
Il a besoin de MICHEL, celui qui le tire d’affaires depuis 10 ans. Il faut qu’il lui explique ce qui se passe dans sa conscience. Cet autre lui-même qui lui prend la tête, qui le pousse au vice, est-ce vraiment à cause de la drogue ?
RACHID gesticule, ne tient pas en place. Il triture ses mains, frotte les manches de son sweat à capuche rouge, malmène sa casquette bleue. Parle sans s’arrêter, s’enflamme, se calme. Son problème, c’est la dépendance à ce qu’il appelle «les produits». Un jeune de banlieue qui, un jour, a basculé dans la «dope» pour tromper son ennui. Oublier le chômage, céder aux sirènes de ce «véritable plaisir, cette osmose» qu’est l’héroïne jusqu’à l’addiction totale, à peine compensée par la cocaïne, le cannabis, l’alcool ou même le Subutex. Côté élève, on ne bronche pas RACHID monopolise la parole et l’attention. Dans un faux dialogue avec un prêtre, il explique sa vie, celle d’un «esclave» de la drogue, mot dont il n’use jamais. Comme si ce vocable rappelait trop la loi. Celle que RACHID connaît mais que le manque l’empêche de respecter. Cet univers si noir, les élèves le tutoient parfois… L’intéressante initiative, parfois moralisatrice (mais comment pourrait-il en être autrement) aura suscité un réel intérêt chez les jeunes. Espérons que la prise de conscience soit entière.
La Compagnie Sens Ascensionnels
La Voix du Nord 31/03/2007
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